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LA SCIENCE DANS UNE IMPASSE.

n’est point de langage qui, — tant bien que mal, — ne puisse être traduit dans un autre langage. Les hiéroglyphes eux-mêmes ont dû céder devant Champollion. C’est pourquoi, finalement, je suis persuadé que les difficultés mathématiques des théories d’Einstein seront un jour remplacées par un jeu de formules plus simples et plus accessibles. C’est pourquoi je crois aussi qu’il est dès maintenant possible de donner, au moyen du langage ordinaire, une idée peut-être un peu superficielle mais pourtant exacte dans les grandes lignes, de ce merveilleux monument einsteinien où toutes les conquêtes de la science viennent se classer, ainsi qu’en un admirable musée, selon un ordre nouveau et d’une splendide unité. Essayons.

On peut récapituler très brièvement de la manière suivante ce qui a été l’origine, la tranchée de départ du système d’Einstein : 1o l’observation des astres prouve que l’espace interplanétaire n’est pas vide, mais est occupé par un milieu particulier, l’éther, dans lequel se propagent les ondes lumineuses ; 2o l’existence de l’aberration et d’autres phénomènes semble prouver que l’éther n’est pas entraîné par la Terre dans son mouvement circumsolaire ; 3o l’expérience de Michelson semble prouver au contraire que l’éther est entraîné par la Terre dans ce mouvement.