des équations prophétiques et vérifiés de la manière la plus surprenante.
Si la discussion des principes, si la théorie qui n’est que la servante du savoir, hoche un peu devant l’œuvre d’Einstein ses épaules serviles et infidèles, du moins l’expérience, source unique de toute vérité, lui a donné raison.
On découvre aujourd’hui des formules brillantes que n’avait pas prévues Einstein pour expliquer l’anomalie de Mercure, et la déviation de la lumière. C’est bien, mais on ne saurait oublier que la première de ces formules exactes, celle d’Einstein, a audacieusement précédé la vérification.
Dans la bataille contre l’éternel ennemi, l’Inconnu, des tranchées nouvelles ont été conquises. Certes, il importe de les organiser et de creuser des cheminements qui y accèdent plus directement. Mais il faudra demain marcher encore de l’avant, gagner encore du terrain. Il faudra, par quelque détour théorique que ce soit, annoncer d’autres faits nouveaux, imprévus et vérifiables. C’est ainsi qu’a fait Einstein.
Si c’est une faiblesse pour la doctrine einsteinienne de dénier toute objectivité, tout privilège à l’un quelconque des systèmes de référence… tout en utilisant un tel système pour les besoins du calcul, cette faiblesse du moins aurait été aussi celle d’Henri Poincaré.
Jusqu’à sa mort il s’est insurgé vigoureusement contre la conception newtonienne. L’adhésion de ce puissant esprit qu’on retrouve à tous les carrefours