seront en général déviés par les étoiles non loin desquelles ils passeront. Leur concentration, leur convergence sera donc rarement parfaite à l’antipode de l’étoile réelle. Et puis ces rayons auront été plus ou moins absorbés par les matières cosmiques rencontrées chemin faisant. Pourtant il n’est point impossible que quelquefois dans l’avenir les astronomes observent ce phénomène. Il n’est point impossible qu’ils l’aient déjà, sans le savoir, observé dans le passé !
Mais ce que les observateurs n’ont pas fait hier, ils le pourront demain grâce aux suggestions de la science nouvelle, et c’est ainsi qu’elle va bouleverser peut-être l’astronomie d’observation et y trouver quelque jour l’éclatante auréole de nouvelles vérifications.
Conséquences étonnantes, follement imprévues, des nouvelles conceptions et qui dépassent par leur poésie fantastique toutes les constructions les plus romanesques de l’extrapolation imaginative.
Le réel ou du moins le possible monte à des hauteurs vertigineuses où jamais n’avaient atteint les ailes dorées de la fantaisie.
J’ai parlé tout à l’heure des millions d’années que la lumière emploie à faire le tour de notre Univers incurvé. C’est qu’en partant de la valeur à peu près connue de la quantité de matière incluse dans la Voie Lactée on peut calculer facilement la courbure du monde et son rayon. On trouve que ce rayon a une valeur au minimum égale à 150 millions d’années de lumière.