nombre infini d’étoiles est parfaitement compatible avec la faible clarté du ciel nocturne.
Et maintenant, si nous ajustons nos besicles… nos télescopes, veux-je dire, et si nous passons du domaine du possible à celui du réel, les observations astronomiques récentes nous fournissent un certain nombre de faits fort remarquables, et qui conduisent irrésistiblement aux conclusions suivantes.
Le nombre des étoiles n’est pas, comme on l’a cru longtemps, limité par la seule puissance des lunettes. Lorsqu’on s’éloigne du Soleil le nombre des étoiles contenues dans l’unité de volume, la fréquence des étoiles, la densité de la population stellaire, si j’ose dire, ne restent pas uniformes, mais diminuent à mesure qu’on approche des confins de la Voie Lactée.
Celle-ci est un gigantesque archipel d’astres et notre Soleil paraît situé dans sa région centrale. Cet amas, cette fourmilière d’étoiles dont nous faisons partie a grossièrement la forme d’un boîtier de montre dont l’épaisseur serait à peu près la moitié de sa largeur. La lumière qui va en une seconde de la Terre à la Lune, en huit minutes de la Terre au Soleil, en trois ans de la Terre à l’étoile la plus proche, la lumière a besoin d’au moins 30 000 ans, 300 siècles, pour parcourir la Voie Lactée.