blable à celui qui précède, annoncé la déviation des rayons stellaires près du soleil.
Deux expéditions furent organisées par les astronomes de Greenwich et d’Oxford. L’une s’installa à Sobral au Brésil, l’autre dans une petite île portugaise, Principe, dans le golfe de Guinée.
Certains des astronomes anglais étaient bien un peu sceptiques sur le résultat. Comment admettre, jusqu’à preuve du contraire, que Newton s’est trompé, ou du moins n’a pas donné une loi parfaite ? Cette preuve du contraire résulta pourtant, et d’éclatante façon, des observations faites.
Celles-ci consistèrent à photographier sur un certain nombre de plaques, et pendant les quelques minutes de l’éclipse totale, les étoiles voisines du Soleil occulté. Elles avaient été, avec les mêmes lunettes, photographiées quelques semaines auparavant, alors que la région du ciel où elles brillent était encore dans la nuit et loin du Soleil. Celui-ci comme on sait, traverse successivement, dans sa course annuelle, les diverses constellations du Zodiaque.
Si la lumière des étoiles photographiées n’était pas déviée en passant près du Soleil, il est évident que leurs écartements devaient être identiques sur les plaques prises pendant l’éclipse et sur les plaques prises la nuit, quelque temps auparavant.
Mais si leur lumière était déviée pendant l’éclipse, par l’attraction du Soleil, il en devait être tout autrement. Voici pourquoi : Quand la Lune se lève sur une de nos