dentels que les accélérations. Ce principe est donc fondé sur l’expérience, et plus précisément sur celles de Galilée qui l’a vérifié en faisant rouler des billes sur des plans diversement inclinés.
Par exemple on constate qu’une bille lancée sur un plan horizontal parfaitement poli conserve une même direction et une vitesse qui resterait uniforme, si la résistance de l’air et le frottement sur le plan n’intervenaient pour la réduire peu à peu jusqu’à zéro. On observe en effet qu’en réduisant ces résistances de frottement la bille tend à conserver de plus en plus longtemps sa vitesse.
C’est sur une foule d’expériences analogues qu’est basé le principe d’inertie de Newton. Ce principe n’a donc nullement le caractère d’une vérité mathématique d’évidence. Cela est si vrai que les anciens, contrairement à notre mécanique classique, croyaient que le mouvement s’arrête dès que cesse la cause qui lui a donné naissance. Certains philosophes grecs avaient encore une autre manière de voir ; ils pensaient que tout corps, si rien ne vient à le contrarier, prendra un mouvement circulaire, parce que c’est le plus noble de tous les mouvements.
Nous verrons plus loin comment le principe d’inertie de la mécanique généralisée d’Einstein s’apparente étrangement à cette dernière conception et en même temps à la curieuse déclinaison, au clinamen que le grand et profond Lucrèce attribuait à la trajectoire libre de ses atomes. Mais n’anticipons pas…