de personnalité, c’est-à-dire de talent. Si les mouvements intellectuels, même sains et féconds, d’une époque, sont en règle générale classés en grandes divisions qui reçoivent un nom particulier, ce sont les historiens de la civilisation ou de la littérature qui, après coup, embrassent des yeux le tableau d’ensemble de cette époque et y établissent pour leur propre commodité des sections et des classes, afin de se retrouver eux-mêmes plus facilement dans la diversité des phénomènes. Mais ces divisions sont presque toujours arbitraires et artificielles. Les esprits indépendants (il n’est pas question ici des simples imitateurs), qu’un bon critique réunit en un groupe, laisseront peut-être reconnaître une certaine ressemblance, mais en règle générale celle-ci sera le résultat d’influences extérieures et non d’une réelle parenté intime. Personne ne peut se soustraire complètement aux influences ambiantes ; et sous l’impression des événements, les mêmes pour tous les contemporains, aussi bien que des vues scientifiques régnant à un moment donné, certains traits qui les datent en quelque sorte se développent dans toutes les œuvres d’une époque. Mais les mêmes hommes qui, plus tard, se trouvent si naturellement réunis dans le livre de l’histoire qu’ils paraissent former une famille, ont, dans la vie, suivi loin les uns des autres leur voie particulière, et n’ont guère soupçonné qu’on les comprendrait un jour sous une désignation commune. Il en est tout autrement quand des écrivains ou des artistes se réunissent sciemment et à dessein, et fondent une école esthétique comme on fonde une banque d’escompte : avec un titre pour lequel on revendiquerait volontiers la protection de
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DIAGNOSTIC