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pâtis, rochers et généralement de toutes les choses qu’il approche.

Pantagruel, dans cette île, reçoit de bonnes nouvelles de son père, ce qui l’encourage à continuer son voyage. Ils se remettent en route et rencontrent un navire chargé de voyageurs qui reviennent du pays de Lanternois dont ils donnent des nouvelles aux pèlerins pantagruélistes.

Or il se trouvait sur ce navire un marchand de moutons avec lequel Panurge se prend de querelle. Le débat apaisé, Panurge dit à Épistemon et à frère Jean : — Retirez-vous ici un peu à l’écart et joyeusement passez le temps à ce que vous verrez. Puis il s’adresse au marchand, boit de rechef avec lui un grand verre de bon vin lanternois et dévotement le prie de lui vouloir, par grâce, vendre un de ses moutons. Le marchand lui répond :

— Ah ! notre voisin, que vous savez bien abuser les pauvres gens ! Vraiment vous êtes un gentil chaland. Ô le vaillant acheteur de moutons ! Qu’il ferait bon porter bourse pleine auprès de vous ! Han ! han ! qui ne