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quand soudainement elle tombe en perte inopinée de ses biens. (L. 3, chap. v.)


Enfants. Chez aucun peuple ne peuvent se marier sans le consentement de leurs parents ; mais, de mon temps, il a été trouvé, sur le continent, un pays dans lequel je ne sais quels pastophores (prêtres), taupetiers, aussi ennemis de noces que les pontifes de Cybèle (ce ne sont chapons pourtant, mais gaulois pleins de paillardise et de lascivité), lesquels ont dicté des lois aux gens mariés sur le fait du mariage ; et je ne sais lequel je dois plus abominer ou de la tyrannique présomption de ces dangereux taupetiers, qui ne se contiennent dans leurs treillis et temples mystérieux et s’entremettent de négoces opposés diamétralement à leur état, ou de la superstitieuse stupidité des gens mariés qui ont consenti et prêté obéissance à leurs lois malignes et barbares. Ils ne voient donc pas une chose plus claire que l’étoile matinale, c’est-à-dire que ces lois sont faites toutes à l’avantage de leurs mystes taupetiers et non pour le profil des gens mariés, ce qui suffit pour les rendre suspectes comme iniques et frauduleuses.

Ne pourraient-ils, par réciprocité, dicter des lois à leurs mystes sur le fait de leurs cérémonies et sacrifices, attendu qu’ils déciment leurs biens et leur enlèvent une partie du gain provenu de leur sueur et travail, pour