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dit Henriette ; il est inutile aujourd’hui que tu en saches davantage ; et ce sentiment que tu ignores ; puisses-tu ne le reconnaître jamais que par ses douceurs ! Voici maintenant ce que tu demandes. J’ai perdu mon père, comme tu sais, mais j’ai un frère dont je dépends, et qui prend un intérêt plus vif à mon bonheur qu’au sien même ; car il a succédé pour moi à la tendresse comme aux devoirs d’un père. Depuis longtemps, sur les témoignages avantageux qu’on rendait d’un de nos parents, il avait formé le projet de m’unir à lui, en supposant toutefois que cet arrangement pût me convenir. Les événements de la guerre