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sais très bien, quel que soit le mari que mon père me donnera ou qu’il me permettra de choisir, que je ne l’aimerai pas mieux que toi… ou que toi, ajouta-t-elle en se retournant de mon côté, et en attachant sur moi un regard plus fixe.

— Vous me le promettez ? lui dis-je.

— Oui, je te le promets.

Je pris sa main, et j’en couvris tour à tour ma bouche et mes yeux pour ne pas lui laisser apercevoir mon trouble. J’avais déjà sur son cœur un droit qui ne pouvait plus m’être disputé, et Adolphe commençait à participer au bonheur d’Antoinette.

— Heureuse de penser ainsi,