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dans la campagne, de petites fleurs blanches, façonnées en coupe déliée qui échappent presque à la vue, s’épanouissaient entre les pierres dont le sentier est bordé ; la douce odeur de la violette révélait sa présence sous les buissons, et l’air, échauffé des rayons du soleil renaissant, se peuplait d’une foule d’insectes qui n’apparaissaient un moment que pour mourir, mais qui répandaient dans ce tableau le mouvement de la vie ; nous avions le cœur ouvert à toutes les douces impressions de cette saison de renouvellement et de bonheur, quand nous aperçûmes Henriette.

Pour la première fois, sa physionomie était immobile ;