Page:Nodier - Thérèse Aubert, 1896.djvu/89

Cette page a été validée par deux contributeurs.

fugitive, mais elle était si fréquente qu’elle aurait pu passer pour habituelle sans le contraste qu’elle produisait. Son regard étincelant de gaieté, qui s’obscurcissait tout à coup et devenait fixe et sombre, son rire jeté à de courts intervalles, et qui faisait place au silence, l’immobilité la plus morne, une alternative étrange d’exaltation et d’abattement, rendaient l’idée de cette joie importune et pénible. On devinait, je ne sais pourquoi, que, derrière l’illusion passagère qu’elle se faisait, il y avait un malheur caché.

Un jour… les premières influences du printemps commençaient à se faire sentir