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enlacés jusqu’à la chambre de sa grand’mère, qui était assise au coin du feu dans une chaise longue à pupitre.

Un livre d’heures était ouvert devant elle et occupait toute son attention. Thérèse s’avançait à petits pas pour la surprendre ; et, quand elle fut auprès d’elle, elle lui sauta au cou en posant une de ses mains sur ses yeux :

— Voilà une bonne malice, petite espiègle ? lui dit la vieille madame Aubert. Crois-tu que je ne te reconnaîtrais pas, même quand je serais aveugle, et je le serai bientôt, car mes yeux s’affaiblissent tous les jours, mais je ne confondrai jamais ta jolie petite main avec celle d’une autre.