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ment d’une compagnie, quelques semaines avant la déroute du Mans.

J’avais reçu plusieurs blessures dans les affaires antérieures ; quelques-unes n’étaient pas tout à fait fermées ; les fatigues des jours précédents pesaient encore sur moi. Pour comble de maux, je perdis mon cheval d’un coup de feu, et mon épée fut rompue près de la garde, dès le commencement de l’affaire.

Il faut avoir vu le désordre de l’armée, le tumulte et la confusion du peuple ; il faut avoir été témoin de cette journée de désastres, pour s’en former quelque idée : les plus braves de nos soldats erraient au hasard dans les rues, cher-