Page:Nodier - Thérèse Aubert, 1896.djvu/216

Cette page a été validée par deux contributeurs.

pérance reste au chrétien dans ses malheurs, celui de revoir dans un autre monde les êtres chéris qu’il a perdus.

Cette idée me fit tressaillir parce qu’elle se présentait à mon esprit pour la première fois, et que j’avais été près, en cédant à mon premier mouvement, de sacrifier tout mon avenir, et de perdre Thérèse dans l’éternité pour n’avoir pas eu la force de lui survivre quelques jours dans le temps.

Pendant que je faisais ces réflexions, je franchissais la dernière porte de la ferme, poursuivi des cris et des gémissements qui s’élevaient au-dedans :

— Ah ! ma fille, ma belle