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purement physique, l’impression d’une douleur vive à la place où un instant auparavant j’avais senti se serrer les dents de Thérèse ; j’y portai la main ; mes cheveux avaient été coupés en cet endroit. Thérèse était morte.

Je n’avais jamais essayé mon courage sur cette supposition. Elle ne s’était pas présentée à mon esprit ; je fus étonné de vivre, et plus étonné d’être calme. Je me levai, je pris le mouchoir qui contenait mes effets vendéens ; je le mis à mon bras comme quand j’étais arrivé à Sancy, et je marchai d’un pas ferme vers la porte de la maison. Il fallait passer devant celle de Thérèse qui la touchait, mais elle n’était