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petit mouvement de sa tête qui était relevée sur son oreiller, et qui était animée d’un coloris très vif, quoique les traces de sa maladie n’y parussent presque plus, me décida à m’approcher davantage.

Elle m’appela d’une voix basse ; je me précipitai à genoux auprès d’elle, et je pris sa main qui tombait de son lit pour y appliquer mes lèvres. Elle était extraordinairement froide ; inutilement j’essayais de la réchauffer de mon souffle ; l’ardeur même de ma bouche ne pouvait y rappeler la vie. Thérèse m’appela encore en essayant d’élever la voix.

— Je suis là ! m’écriai-je, ne m’entends-tu pas !