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main entre ses mains, et me donna sa bénédiction.

Tout le monde le regardait avec étonnement, car j’étais seul à le comprendre. Je crus deviner que la bénédiction et le serrement de main de ce saint prêtre n’étaient qu’un ajournement à quelque prochain rendez-vous, dans un monde où nous étions attendus. Cette pensée me donna un peu de force, parce que les apparences de la mort s’embellissaient pour moi de tout ce que j’avais perdu, de tout ce qui me restait à perdre dans la vie. J’entrai à pas posés dans la chambre de Thérèse ; je croyais cependant la trouver éveillée, et je fus étonné de son immobilité. Un