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voudras ! et si tu te défies trop de ma constance pour être heureuse sur la foi de mes promesses, s’il faut l’épreuve de ma vie pour te rassurer, je me contenterai de te suivre, de t’épier de loin, de tenir mes yeux arrêtés sur toutes tes démarches, mes pensées attentives à toutes tes pensées ; je ne te fatiguerai pas de l’obstination d’un sentiment auquel tu n’as pas la force de croire ; je ne t’en parlerai que lorsque tu ne pourras plus rien craindre de ces illusions de la jeunesse et des passions qui t’inspirent tant de défiance. J’attendrai pour te dire : Voilà, que le temps et le désespoir aient usé mes jours et blanchi mes che-