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Elle tremblait. Sa poitrine était gonflée, haletante. Elle s’aperçut que j’étais près d’elle, et retomba en frissonnant.

— Fais ce que tu voudras de ma vie, me dit-elle. Dispose de ces derniers jours que Dieu m’accorde, si tu le veux ; mais ne me parle pas comme cela. Songe que je suis malade, et que tu me fais peur. Je pensai qu’en effet mon emportement avait fait aggraver son mal.

Je te fais peur, Thérèse ! Adolphe te fait peur ! Ah ! plutôt mourir mille fois que d’inquiéter ton cœur de la peine la plus légère ! Que dis-je ? plutôt mourir seul, et te perdre pour jamais ! Je ne ferai moi-même que ce que tu