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de tant de maux deux âmes innocentes qu’il a formées avec prédilection, s’il ne voulait nous indiquer que le temps de nous en retourner est venu. Ne crains rien, Thérèse ! Si je trouve en moi assez de force pour ce que je conçois, c’est que cette force m’est donnée ; c’est qu’il était marqué dans les décrets du ciel que nous mourrions ensemble, et que je te porterais dans les bras de notre divin père, avant de prendre possession de toi pour l’éternité.

— Adolphe ! cria-t-elle d’un son de voix qui annonçait la terreur ; et elle se releva avec effort, le bras étendu de mon côté. Je m’approchai pour la soutenir.