Page:Nodier - Thérèse Aubert, 1896.djvu/177

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Il était vide.

Je tressaillis malgré moi, car j’aurais voulu lui dérober ce que j’éprouvais, mais j’avais les mains engagées dans les siennes ; elle les pressa vivement, et puis les abandonna, comme si elle avait voulu me rendre la liberté. Je la devinai, je repris ses mains, je les retins avec force. Je pleurais amèrement.

— Thérèse, m’écriai-je, que ceux qui aiment comme vous sont heureux ! Qu’ils ont des liens souples et faciles ! Vous auriez abandonné Adolphe aveugle !

— Elle voulut m’interrompre. Je continuai.

— Adolphe que vous avez recueilli, que vous avez nourri,