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main ; elle l’avait portée sur sa bouche. Je l’avais embrassée aussi. Elle m’avait repoussé un peu.

Ses lèvres étaient sèches et ardentes. Quand j’eus reposé, calmé le trouble de mon âme, je remarquai qu’il n’y avait plus personne autour de nous, et que Thérèse avait recouvert son visage de son drap. Je compris, je crus comprendre son intention. Je me révoltais contre l’idée qu’elle ne me croyait pas digne de la regarder et de l’aimer dans la laideur de sa maladie.

— Tu n’aimes plus ton Adolphe, lui dis-je à voix basse, puisque tu ne veux plus le voir ?

— Adolphe, dit-elle beau-