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morceau de fer qui pût donner la mort, elle vengerait Mondyon et ne pleurerait pas inutilement sur des malheurs qu’à votre place elle aurait dû partager. Voilà qui est bien, repris-je en me levant ; Thérèse est malade ; son père lui-même qui a sur moi l’autorité la plus sacrée, a voulu que je vinsse auprès d’elle. Je la verrai, je la servirai, je m’assurerai qu’elle n’a plus besoin de ma présence, et je la quitterai demain, et j’irai mourir aussi ! Thérèse est tout mon bonheur, mais l’honneur est tout avant elle ! De quel droit vivrai-je quand ils sont morts ? et comment vivrais-je, grand Dieu ! daignerait-elle supporter les regards d’une