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la mort les avait touchés.

— Tu ne sais pas, Antoinette ? me dit-elle, ces gens-là ont tué Mondyon, tué, tué…

— Mondyon est mort ! m’écriai-je ; serait-il vrai ?

Elle prit la position d’un homme qui en met un autre en joue :

— Pas comme cela, reprit-elle ; puis elle leva la main et la laissa retomber le long de son cou avec un éclat de rire affreux ; je ne comprenais pas bien ce geste, elle éclaircit mon doute en le recommençant ; le domestique qui la suivait inclina la tête d’un air affirmatif.

Mondyon ! mon pauvre Mondyon ! Je cherchais une épée, j’avais une robe, l’habit d’une