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temps la correspondance de M. Aubert lui fut remise tout ouverte par le gardien de la prison. C’étaient deux lettres de Sancy, postérieures à mon départ.

Je passai le jour à attendre dans une anxiété inconcevable, non que j’eusse entrevu la moindre probabilité de sauver M. Aubert par un coup de main hasardeux, ou que l’état des choses fût tellement désespéré pour lui qu’il ne me restât de toutes mes hypothèses que la certitude de sa perte ; mais parce qu’un sentiment indéfinissable me rendait le retour de Dominique de plus en plus nécessaire, comme si ma vie avait dépendu de ce qu’il aurait à me dire.