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viennent souvent y danser dans les belles soirées de l’année. Je m’y arrêtai sur un banc circulaire adapté à la tige d’un vieil orme, en me tournant vers la partie de l’horizon où est située la ferme de Sancy.

Comme il faisait très beau, les jeunes filles ne manquèrent pas d’arriver à leur rendez-vous du soir, et de former autour du vieil orme, où j’étais assis par hasard, leurs danses accoutumées, en chantant en chœur des airs de ronde qui m’étonnaient par leur simplicité et leur grâce, parce que l’exil et la guerre m’avaient privé de trop bonne heure de ces innocentes joies de l’enfance.