Page:Nodier - Thérèse Aubert, 1896.djvu/138

Cette page a été validée par deux contributeurs.

tir qu’elle brûlait encore.

Quand j’arrivai près du Mans, le jour n’était pas tout à fait tombé. Cependant, comme j’allais chez mon protecteur, et que je devais éviter de le compromettre, je n’étais pas maître de toutes mes démarches. Ma vie seule dépendait de moi ; j’avais tout à ménager pour celle des autres.

Je résolus d’attendre la nuit pour m’introduire dans la ville. À peu de distance, j’avais remarqué une petite pièce de verdure, ombragée d’espace en espace de quelques arbres plantés sans ordre, et où le gazon court et foulé recouvre à peine la terre, parce que les jeunes filles des environs