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couronne ses yeux, le regard si doux qui s’en échappe, je voyais cela, et j’enflammais ce regard des feux d’un amour semblable à celui que j’éprouvais.

J’avais dérobé un jour quelques-uns de ses cheveux ; mais, avare du plaisir de les presser contre mes lèvres, je les avais attachés dans les plis d’un ruban qui me venait d’elle, et que je portais près de mon cœur.

Dans le mouvement que je fis pour chercher ce ruban, je vis tomber sur le sable où j’étais assis une feuille de rose déchirée ; je la regardai, je la reconnus, je ne m’y serais pas mépris mille ans après, mais je crus sen-