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parvins à l’y retenir. Cette fleur, rien que cette fleur… Ma vue s’obscurcit, ma poitrine se gonfla, je perdis la respiration, la connaissance, le sentiment de la vie, et quand je revins à moi, j’étais seul.



Je me hâtai de gagner le chemin de traverse, parce que je me rappelais qu’il y avait un endroit d’où le sentier de la Croix se laissait apercevoir, et que j’espérais y voir Thérèse, à son passage. Soit que le hasard eût servi mes désirs, soit que Thérèse, animée de la même pensée, se fût arrêtée dans ce court intervalle du coteau, qui paraissait de loin comme encadré entre un groupe d’arbres et