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rosiers sauvages, dont nous nous étions promis de cueillir les premières fleurs et dont nous venions de temps en temps épier les développements, moi pour elle, elle pour moi, parce que nous rivalisions d’impatience pour nous apporter l’un à l’autre les premiers tributs de la nouvelle saison.

Depuis l’éclaircissement que j’avais été obligé de donner à Thérèse, nous ne faisions plus de ces promenades, et il y avait déjà longtemps que nous n’avions vu la butte des rosiers.

Quand Thérèse y arriva, elle témoigna je ne sais quel trouble, et recula d’un pas. Je compris son étonnement,