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avait à me dire des choses dont l’aveu l’embarrassait. Je reconnus facilement Thérèse, et je restai immobile en sanglotant, parce que je pleurais quand elle était venue.

Elle commença et suspendit plusieurs fois la phrase qu’elle venait d’arranger, et puis elle m’apprit d’une voix émue et tremblante que nous allions nous quitter. Son père, qui n’avait pas cessé de me prendre pour une jeune fille, pensait avoir trouvé un moyen de me faire rejoindre mes parents, ou l’armée à laquelle ils étaient attachés, et que j’avais dû suivre avec eux. Il se flattait de me mettre en tout cas à l’abri des poursuites et des persécutions ; il m’attendait au