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naître ! Que dis-je ? ne faut-il pas que tu le connaisses enfin, que tu l’aimes pour lui, que tu lui pardonnes du moins d’avoir été aimé si longtemps pour un autre !

— Il y a là-dedans, reprit Thérèse, quelque chose que je ne comprends point, je ne sais quoi qui m’étonne et qui m’effraye. Ne me laisse point dans cette incertitude ; elle est plus pénible qu’un chagrin réel.

— Thérèse, tu ne sais pas que tout mon bonheur dépend d’un seul mot ! Je puis tout perdre ou tout gagner, car ma vie entière est dans ton amour que tu vas peut-être m’enlever ; cependant, ce mot qui décide irrévocable-