Page:Nodier - Thérèse Aubert, 1896.djvu/105

Cette page a été validée par deux contributeurs.

gré de m’avoir fait des secrets…

Je souris de sa méprise et la conversation changea d’objet en ce moment.

Quand nous arrivâmes chez Henriette, la nuit commençait à tomber, et nous ne nous arrêtâmes point. Nous revînmes à la ferme en hâtant le pas afin que notre absence trop prolongée n’inquiétât pas madame Aubert ; et préoccupées toutes les deux de notre conversation avec Henriette, nous marchions sans nous parler.

Mon sang bouillonnait à la pensée que Mondyon avait été si près de nous, qu’il avait habité cette maison où j’entrais tous les jours, et que