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voie et le Valais, l’absence presque totale des perceptions qui distinguent l’homme de la brute ; ce sont, d’un côté, les frénésies d’Ariel, et de l’autre, la stupeur farouche de Caliban.

Pour entrer avec intérêt dans le secret de la composition de Smarra, il faut peut-être avoir éprouvé les illusions du Cochemar dont ce poëme est l’histoire fidèle, et c’est payer un peu cher l’insipide plaisir de lire une mauvaise traduction. Toutefois, il y a si peu de personnes qui n’aient jamais été poursuivies dans leur sommeil de quelque rêve fâcheux, ou éblouies des prestiges de quelque rêve