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part content pour aller s’égayer du dépit d’un homme endormi qui brûle de soif, et qui voit fuir, se diminuer, tarir devant ses lèvres allongées un breuvage rafraîchissant ; qui sonde inutilement la coupe du regard ; qui aspire inutilement la liqueur absente ; puis se réveille, et trouve le vase rempli d’un vin de Syracuse qu’il n’a pas encore goûté, et que le follet a exprimé de raisins de choix, tout en s’amusant des inquiétudes de son sommeil. Ici, tu peux boire, parler ou dormir sans terreur, car les follets sont nos amis. Satisfais seulement à la curiosité impatiente de Théïs et de Myrthé, à la curiosité plus intéressée de Thé-