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joyeux de l’ivresse qui s’échappent en pétillant de la mousse frémissante, se poursuivent dans l’air comme des moucherons de feu, ou viennent éblouir de leurs ailes radieuses mes paupières échauffées ; semblables à ces insectes agiles[1] que la nature a ornés de feux innocens, et que souvent, dans la silencieuse fraîcheur d’une courte nuit d’été, on voit jaillir en essaim du milieu d’une touffe de verdure, comme une gerbe d’étincelles sous les coups redoublés du forgeron. Ils flottent emportés par une

  1. Voyez à la fin du volume la Luciole de Giorgi.