Page:Nodier - Smarra ou les démons de la nuit, 1822.djvu/49

Cette page a été validée par deux contributeurs.

sombre lamie, une mante décharnée n’osa étaler la hideuse laideur de ses traits dans les banquets de Thessalie. La lune même qu’elles invoquent les effraie souvent, quand elle laisse tomber sur elles un de ces rayons passagers qui donnent aux objets qu’ils effleurent la blancheur terne de l’étain. Elles s’échappent alors plus rapides que la couleuvre avertie par le bruit du grain de sable qui roule sous le pied du voyageur. Ne crains pas qu’elles te surprennent au milieu des feux qui étincellent dans mon palais, et qui rayonnent de toutes parts sur l’acier éblouissant des miroirs. Vois plutôt, mon Polémon, avec quelle