Page:Nodier - Smarra ou les démons de la nuit, 1822.djvu/46

Cette page a été validée par deux contributeurs.

teur de la nuit, comme des époux clandestins ; quand les oiseaux des funérailles commencent à crier derrière les bois, et que les reptiles chantent d’une voix cassée quelques paroles monotones à la lisière des marécages… alors, mon Polémon, ne livre pas ton imagination tourmentée aux illusions de l’ombre et de la solitude. Fuis les sentiers cachés où les spectres se donnent rendez-vous pour former de noires conjurations contre le repos des hommes ; le voisinage des cimetières où se rassemble le conseil mystérieux des morts, quand ils viennent, enveloppés de leurs suaires, apparoître devant l’Aréopage qui siège dans des cercueils :