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c’est le pavillon d’Asan, du brave Asan qui est douloureusement blessé, et qui pleure de sa colère encore plus que de sa blessure.

Car voici ce qui est arrivé. Sa mère et sa sœur l’ont visité dans sa tente, et son épouse qui les avoit suivies, retenue par la pudeur du devoir[1], s’est arrêtée au-dehors parce qu’il ne l’avoit point mandée vers lui. C’est ce qui cause la peine d’Asan.

Cependant quand la douleur de sa

  1. Une femme morlaque ne peut entrer dans la tente ou la chambre de son mari sans y être appelée.