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c’est là l’enseignement que j’ai reçu de mes pères. »

« Quant à moi, je vous l’ordonne, n’embarrassez pas du cadavre d’un guerrier éteint le douloureux convoi de la tribu. Laissez-moi au seuil du lit des ancêtres, car j’ai connu beaucoup plus d’hommes parmi les morts que parmi les vivans. »

Et comme il parloit, la force l’abandonna encore une fois, et ses vingt-quatre enfans, pieux dans leur désobéissance, lui formèrent une litière de douze lances croisées qu’ils couvrirent de feuillages.

Puis ils descendirent silencieux par