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tissent sous les pas des chevaux. Les armes confuses se heurtent dans la nuit, et le bruit d’effroi s’étend et s’agrandit, comme la voix d’un orage qui s’approche.

Tout à coup la colline commence à s’éclairer des feux de l’embrasement qui dévore en courant les toits les plus éloignés de la tribu. Les bandits, semblables à des esprits menaçans, apparoissent et descendent au milieu des flammes.

Déjà les enfans et les femmes fuyent de toutes parts avec des cris lamentables. Les plus vieilles pressent dans leurs bras l’image des saints protecteurs,