Page:Nodier - Smarra ou les démons de la nuit, 1822.djvu/167

Cette page a été validée par deux contributeurs.

âme s’étoit affoiblie dans ce sacrifice et il souhaitoit de mourir.

Deux traits l’atteignent sans le renverser ; l’un s’est rompu dans sa large poitrine ; l’autre tremble long-temps dans sa jambe nerveuse ; son sang coule sans l’étonner ; c’est ainsi qu’il arrive au milieu de ses enfans.

Le soleil finissoit sa course, et Zetim s’élevoit au-devant de lui comme un nuage épais couronné de rayons pâles. La plaine qu’il couvroit de son ombre prolongée, ressembloit à un drap funèbre autour duquel veillent quelques flambeaux.

« Victoire, dit le vieux Bey, Vic-