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Des anneaux d’or et de cuivre, incrustés de l’étain le plus pur, ornent ses doigts déliés ; à son pouce est le dé marqueté de laiton et d’argent, signe glorieux de sa noblesse.

Iska, qui a reconnu la voix de son aïeul, s’élance, abandonnant aux vents les ondes de sa chevelure, et noue ses bras éclatans de blancheur aux barres de fer étroitement unies entr’elles qui ferment les jardins élevés de Zetim.

Le vieillard la saisit alors, et fixe ses membres tremblans au pieu inflexible et immobile. Il la flatte du langage et du regard. Il la couve de l’œil comme une proie. Il chante et il pleure.