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aux fêtes de la Vengeance[1].

Les captives sont aussi appelées par ses chants ; une d’elles les répète à ses compagnes qui se prosternent, se relèvent, courent en cercle ; puis s’arrêtent, se prosternent encore, et courent en sens opposé avec des cris fantastiques mêlés de douleur et de joie[2].

Elles se rapprochent peu-à-peu, rassurées par l’ivresse de leurs gardes, dont l’âme avertie pour la première fois de la sublime puissance des chants poétiques, s’étonne d’être sensible.

  1. Osveta, la grande sainte. La Vengeance des Morlaques est la Némésis des anciens.
  2. Description pleine d’exactitude et de naïveté de cette singulière danse des Narentines.