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enfin cédé ; et je tombois debout, éveillé au pied du lit de Polémon, tandis que loin de moi fuyoient tous les démons, et toutes les sorcières, et toutes les illusions de la nuit. Mon palais même, et les jeunes esclaves qui en faisoient l’ornement, fortune passagère des songes, avoient fait place à la tente d’un guerrier blessé sous les murailles de Corinthe, et au cortége lugubre des officiers de la mort. Les flambeaux du deuil commençoient à pâlir devant les rayons du soleil levant ; les chants du regret commençoient à retentir sous les voûtes souterraines du tombeau. — Et Polémon… ô désespoir ! ma main trem-