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vant moi, et me poursuivoient d’attitudes horribles et de gémissements accusateurs. Polémon, toujours couché auprès de sa coupe vide ; Myrthé, toujours appuyée sur sa harpe immobile, poussoient contre moi des imprécations furieuses, et me demandoient compte de je ne sais quel assassinat. Au moment où je me soulevois pour leur répondre, et où j’étendois mes bras sur la couche rafraîchie par d’amples libations de liqueurs et de parfums, quelque chose de froid saisit les articulations de mes mains frémissantes : c’était un nœud de fer, qui au même instant tomba sur mes pieds engourdis, et je me trouvai debout entre