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jamais occupé. Séduit par l’effet général du poëme sans me rendre compte des combinaisons qui le produisoient, j’en avois attribué le mérite à la composition qui est cependant tout-à-fait nulle, et dont le foible intérêt ne soutiendroit pas long-temps l’attention, si l’auteur ne l’avoit relevé par l’emploi des prestiges d’une imagination qui étonne, et surtout par la hardiesse incroyable d’un style qui ne cesse jamais cependant d’être élevé, pittoresque, harmonieux. Voilà précisément ce qu’il ne m’étoit pas donné de reproduire, et ce que je n’aurois pu essayer de faire passer dans notre langue sans une