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convenablement repoussés, mais dont il est à souhaiter que le dépôt reste quelque part, puisque les générations futures ne pourront lire sans y avoir recours, après la mort prochaine de la langue françoise qui périt d’exubérance, Rabelais, Eutrapel, Bonaventure des Perriers, le Moyen de parvenir, et vingt autres des chefs-d’œuvre les plus exquis du XVIe siècle, invitis Minervâ et pudore. Cela vaut bien la peine d’y penser, mais il n’y a, j’en conviendrai, qu’un courage à toute épreuve qui puisse l’entreprendre.

En sommes-nous donc à ce point, me dira-t-on, où la langue françoise n’attend plus que l’assistance, in articulo mortis, de l’observation clinique ? Et je n’hésiterai pas à répondre : — Hélas, Oui.

Ch. Nodier.